La publicité sociale est une composante de l'arsenal d’influence qui permet d’influencer les opinons, les attitudes et les comportements de certains groupes. Car la publicité - contrairement à l’entretien persuasif - n’est pas destinée aux individus. Elle s’adresse à des publics cibles, de vastes segments d’une population.
Comme sa contrepartie à la réputation sulfureuse, la propagande, la publicité sociale entend changer le regard des personnes exposées en modifiant leur façon de penser ou de regarder certaines choses. D’ailleurs ce le terme a pris une connotation péjorative relativement récemment. Quand Rutherford (1999) attaque les pratiques de publicité sociale, il les désigne sous comme étant de la propagande déguisée : « this propaganda is rarely recognized as such: labelled advertising, a commonplace phenomenon, the anti-abuse commercial or the corporate ad or the charity appeal seems to be just one more piece of promotion in a world inundated with ads. »
Malgré la présence de facteurs esthétiques ou littéraires, une entreprise structurée de pareille envergure ne peut être considérée comme une forme d'art littéraire ou l'expression créative d’artistes de la communication.
Au-delà de la création artistique, la publicité sociale est une activité qui exige de la réflexion éclairée, une planification fondée sur des faits, un encadrement suivi et une évaluation rigoureuse qui dépasse la simple dimension budgétaire.
Rutherford, P. (1999). Endless propaganda : the advertising of public goods. Toronto: University of Toronto Press